Fidèle à son habitude, la BAD (Banque africaine de développement) a publié un rapport sur les perspectives de croissance de l’Afrique. Au cours des deux prochaines années, elles devraient dépasser celles des autres continents. En 2023 – 2024, le PIB réel sera de 4 % environ.
Quels facteurs influencent la croissance économique en Afrique ?
De nombreux facteurs ont un impact considérable sur la
croissance économique en Afrique. Citons les perturbations des chaînes d’approvisionnement et les tensions sur les tarifs des aliments. Le resserrement des conditions financières internationales et l’inflation jouent également un rôle majeur. À cela s’ajoutent les baisses des cours de diverses matières premières, les dépréciations des monnaies des pays d’Afrique ...
Ces facteurs influencent négativement la croissance des économies locales. Pour ne rien arranger, il existe aussi des difficultés structurelles et/ou conjoncturelles. Mais alors que tout le monde s’attendait à des prévisions baissières, il n’en est rien. Par exemple, des plateformes ont été conçues pour mettre en relation les entreprises et les personnes à la recherche d’un emploi. C’est notamment le cas du réseau social professionnel d’Afrique. Vous y trouverez de véritables opportunités disponibles sur le continent.
Aperçu des prévisions économiques dans les régions africaines
Bien que de nombreux chocs aient conflué au même moment, les 5 régions d’Afrique ont connu une croissance positive en 2022. Pour les spécialistes du domaine, les perspectives tendent vers une stabilisation en 2023 – 2024.
Afrique de l’Est
En Afrique de l’Est, la croissance était respectivement de 5,1 % et de 4,2 % en 2021 et 2022. Elle se redresserait par la suite et dépasserait la barre de 5 % en 2023 et 2024. Même si elles sont diversifiées, les usines de production de la région sont majoritairement des importateurs nets de produits de base. Autrement dit, elles sont très affectées par l’insécurité, les chocs climatiques et l’augmentation des prix sur la scène internationale. Les zones situées dans la Corne de l’Afrique sont particulièrement touchées.
La croissance économique en Afrique illustre son potentiel émergent en tant que moteur de prospérité globale.
Afrique de l’Ouest
Des ralentissements ont été observés dans les deux grandes puissances d’Afrique de l’Ouest : le Nigéria et la Côte d’Ivoire. Résultat : une croissance de 4,4 % en 2021 et de 3,6 % en 2022.
Le Nigéria a été beaucoup affecté par la faible production de pétrole et l’insécurité. Toutefois, de nombreux efforts y sont réalisés pour le rétablissement de la sécurité.
Afrique centrale
De toutes les régions du continent, l’Afrique centrale a été marquée par la croissance la plus rapide. Si elle était de 3,6 % en 2021, celle-ci est désormais de 4,7 %. La raison : la hausse des cours des matières premières.
Afrique australe
À la différence de celle de l’Afrique centrale, la croissance économique de cette région a fortement ralenti entre 2021 et 2022. Elle a affiché 2,5 % à terme, contre 4,3 % autrefois. Un tel ralentissement a été provoqué par les coupures d’électricité régulières, la demande intérieure basse et l’augmentation des taux d’intérêt. La faible croissance en Afrique du Sud compte aussi parmi les raisons.
Afrique du Nord
La croissance économique est passée de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 (soit une baisse de 1,1 %). Cela a été causé par la sécheresse au Maroc et la contraction importante en Libye. Par chance, un fort rebondissement a fait son apparition dans les deux pays. Grâce à lui, les perspectives se stabiliseraient à 4,3 % en 2023-2024.
- Accélération des réformes structurelles.
- Investissement dans la gouvernance électronique et la numérisation.
- Accroissement de la mobilisation des ressources locales.
- Réduction des flux financiers illicites et amélioration de la transparence.
- Renforcement des capacités des administrations fiscales.
- Stimulation du commerce entre les États africains.
- Resserrement modéré de la politique monétaire des pays à faible inflation. Resserrement agressif et rapide dans les pays où la pression inflationniste est forte.
- Réduction de l’accumulation de la dette publique et des déficits budgétaires structurels.
À l’instar de la BAD, la Banque mondiale a mis à jour ses perspectives de croissance économique en 2023 – 2024. En Afrique, les prévisions de plusieurs pays ont été revues à la hausse. Le continent demeure une mine d’or pour les investisseurs aguerris à l’échelle internationale. De multiples opportunités d’investissement y sont présentes, dans des domaines porteurs. On peut citer l’économie numérique, l’industrie pharmaceutique, le marché de l’énergie, l’agriculture, la logistique, le transport ...
