Pour commencer, précisons que l’IA est loin de remplacer les professeurs de l ’enseignement supérieur et des universités en Afrique . Néanmoins, ce processus d’imitation aurait un impact considérable dans l’éducation et la formation professionnelle. La situation est plus marquée sur le continent africain. La raison : plusieurs personnes ne bénéficient pas d’un système éducatif de qualité. Certaines d’entre elles ne savent ni faire des mathématiques de base, ni écrire, ni lire.
Il n’en demeure pas moins que chaque élève a sa méthode d’apprentissage. Plutôt que d’opter pour une méthodologie unique, il est préférable d’utiliser l’intelligence artificielle d’une autre façon. La technologie montre les problèmes de compréhension des étudiants et aide les professeurs dans l’accomplissement de tâches répétitives. Selon les faiblesses et les forces des apprenants, elle personnalise les cours et fournit des suggestions.
L’impact de l’IA sur l’éducation et la formation professionnelle peut être catégorisé en se basant sur un triangle pédagogique. Celui-ci comprend les étudiants, les enseignants et le savoir.
Depuis quelques années déjà, les formations à distance rencontrent un franc succès auprès des apprenants africains. Chacun d’eux révise ce qu’il souhaite, à son rythme et à un endroit qui lui plait. Mais à cause de l’abondance des opportunités et de la liberté des sélections, une confusion apparaît parfois. Cela se ressent en particulier à l’égard du choix des cours à apprendre.
L’intelligence artificielle est la solution par excellence pour remédier à ce phénomène. Elle propose des formations et des séquences d’exercices plus pertinentes aux étudiants. De même, les tuteurs intelligents sont capables de prédire le moment à partir duquel la motivation des élèves baisse. Ils avertissent les professeurs afin de prévenir une perte éventuelle d’intérêt.
L’IA assure le développement de diverses technologies. À terme, ces dernières sont susceptibles de se substituer aux missions répétitives et prévisibles des enseignants en Afrique. Il s’agit notamment de l’automatisation de tâches à faible valeur ajoutée. Par exemple, les corrections des examens requièrent beaucoup de temps.
Toutefois, le travail des enseignants ne se limite pas aux activités automatisables. Au-delà de maîtres passeurs de connaissances, les professeurs du 21ème siècle créent des cadres d’apprentissage et accompagnent les étudiants. De nombreuses qualités propres aux êtres humains sont quasi impossibles à reproduire en intelligence artificielle. Citons le jugement critique, la flexibilité cognitive, la bienveillance, l’empathie ... Dès lors, les algorithmes d’IA se présentent davantage comme des assistants (ils n’ont pas vocation à remplacer les Hommes).
Concernant le savoir, l’impact de l’IA se situe à deux niveaux sur le continent africain. Tout d’abord, les formations que les apprenants devraient recevoir pour la compréhension et l’utilisation de la nouvelle technologie. Ensuite, le savoir à posséder pour évoluer dans un environnement de plus en plus digitalisé. Surtout que l’intelligence artificielle deviendra bientôt omniprésente.
Il est donc essentiel que les programmes de formation s’adaptent. De cette façon, ils répondront aux besoins de développement de la pensée critique ou d’expertise des étudiants d’Afrique.
Grâce à ses avantages, l’intelligence artificielle représente une chance pour le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle en Afrique. Pour en tirer profit, les écoles et universités du continent doivent proposer des programmes d’enseignement adaptés aux enjeux de la digitalisation.