Une formation professionnelle est une série d'enseignements permettant à un individu d'acquérir le savoir-faire nécessaire à l'exercice d'un métier. S'adressant aussi bien à des adolescents qu'à des adultes, elle peut durer de quelques semaines à plusieurs mois.
Attention à ne pas faire un amalgame entre "formation professionnelle" et "formation continue". Entendez par là qu'en dépit de sa dénomination, une formation professionnelle n'est pas l'apanage des personnels exerçant déjà un métier. Pas du tout. Au Cameroun, le Ministère de l'emploi et de la formation professionnelle (MINEFOP) attribue des diplômes indépendamment du statut.
Mettant l'accent sur la pratique, ces curriculums sont découpés en deux grands embranchements : les formations initiales et celles qualifiées de continues.
En dépit de certains préjugés, la liste des formations professionnelles au Cameroun n'inclut pas que des programmes de quelques mois. Au secondaire et au supérieur, il est aussi possible de suivre un curriculum qui prépare directement à l'emploi.
C'est ainsi que le premier diplôme professionnel est le Certificat d'aptitudes primaires (ou CAP). Obtenu après quatre ans à fréquenter un lycée technique, il permet d'exercer les professions de mécanicien, électricien, etc. Après trois années d'étude supplémentaires, l'élève obtient le Baccalauréat technique. À noter qu'au Cameroun, les formations professionnelles secondaires peuvent être suivies dans les filières suivantes : F1, F2, F3, F4, F5, MAVA, COOM, MECA, MEAC AUTO, MEM, G1, G2, IH, ESF, etc.
Après le lycée, la formation professionnelle en entreprise au Cameroun se poursuit au supérieur. Ainsi, les titulaires du Baccalauréat (technique ou général) peuvent postuler auprès des institutions universitaires suivantes :
Ingénieurs, médecins, enseignants, ... Les formations professionnelles en entreprises au Cameroun forment chaque année des millions de personnel.
Les formations professionnelles de reconversion au Cameroun débouchent généralement sur un certificat de qualification professionnelle (CQP) ou sur un diplôme de qualification professionnelle (DQP). Attestant de la capacité d'une personne à exercer une profession spécifique, ces documents ont néanmoins quelques dissemblances.
Le CQP a ceci de particulier que son syllabus peut être adapté par les centres de formations qui le dispense. En fonction du profil du candidat et des spécificités de la compagnie hôte, certains cours seront ajoutés ou supprimés. Toutefois, pour que le CQP soit valable, l'organisme doit avoir absolument un agrément du MINEFOP.
À l'inverse, le DQP obtient à un curriculum strict, auquel il est impossible de déroger. Très souvent, ils touchent des domaines connus (et donc standardisés) tels que le secrétariat bureautique, le développement web, etc. À intervalles réguliers, le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle fait passer des examens afin d'octroyer les DQP.
Pas toujours reconnues par le MINEFOP, ces formations ont vocation à équiper les personnels en activité d'un laïus spécifique. Par exemple, il s'agira d'un organisme qui forme à une nouvelle norme de sécurité en laboratoire. Une autre illustration consiste en une session de trois jours sur un nouveau logiciel.