Les maquis sont généralement des abris de fortune, construits en planches, en matériaux légers ou de récupération, notamment, des cartons d’emballage, des tôles de seconde main ou des contre plaqués d’occasion. Il peut s’agir également des espaces qui sont couverts par l’ombrage des arbres ou des endroits non couverts appelés communément espaces plein air. Les maquis offrent deux types de nourriture. A midi, c’est essentiellement la nourriture dite africaine. Les tenancières des maquis proposent plusieurs types de sauce, ayant pour accompagnement le riz, le foutu de l’igname ou de la banane plantain et bien d’autres plats bien appréciés des ivoiriens comme le « placali » (un dérivé du manioc). Pour le diner, les grillades sont à l’honneur. Sont au menu, les poissons et les poulets frits ou cuits à la braise, proposés le plus souvent avec de « l’attiéké » (également un dérivé du manioc). Quant à la boisson, il s’agit principalement de la bière et des boissons sucrées.
Au fil du temps, les maquis ont pris une autre dimension et certains opérateurs du domaine de la restauration ont profité de la nature pour moderniser ou structurer les maquis qu’ils ont créés. En effet, des maquis ont été développés au bord de la mer, de la lagune ou dans des espaces très ombragés. Ces cadres connaissent du succès et sont très appréciés des ivoiriens et même des étrangers. On peut mettre en évidence, l’espace N’DOTRE, à la sortie Est d’Abidjan. Cet endroit est une sorte de petite forêt aménagée à la tradition africaine. On y mange des repas locaux arrosés au vin de palme, appelé communément « banqui », une boisson locale connue des ivoiriens. Les responsables ont installé un petit orchestre qui distille à voix basse une musique reposante. Les weekends et les jours de fête, l’espace N’DOTRE ne désemplit pas, et il n’est pas rare de rencontrer des personnages publics ou des personnalités connues. Au bord de la lagune ou de la mer, respectivement à Bingerville, sur la route de Grand-bassam ou à Jacqueville, des maquis existent. La spécialité de ces espaces, ce sont les grillades et les fruits de mer. Enfin, on retiendra également l’espace chez Ambroise à marcori, dans le sud d’Abidjan. Ce lieu sablonneux, qui dans la journée, sert de terrain de football aux jeunes du quartier, devient, le soir venu, un espace de gastronomie quasiment incontournable pour des célébrités comme Didier DROGBA ou Samuel ETO’O quand elles sont de passage à Abidjan. Les grillades et les braisés constituent la spécialité de chez Ambroise.
Au début de la création des maquis, la nourriture était la principale activité. La boisson venait en second plan et concernait essentiellement les boissons artisanales (banqui, koutoukou) ou la bière. Mais depuis les années 2000, les nouveaux maquis qui se créent privilégient la boisson. Même si la nourriture existe, elle constitue une activité satellite, secondaire. Bâtis sur des espaces plus grands et structurés avec des autorisations d’occupation du domaine public, les nouveaux maquis sont surtout des espaces de rencontres de jeunes. Ces maquis sont nés dans le sillage du concept du coupé décalé, une musique créée par des jeunes ivoiriens. Dans les quartiers d’Abidjan et même à l’intérieur du pays, les nouveaux types de maquis prolifèrent, souvent avec des noms bien originaux. Super Sonia, Roland Garos, Parc des Princes, l’Internat, pour ne citer que ceux-là, ont connu ou connaissent une notoriété. La particularité de ces endroits, c’est la présence d’un Disque Joker (DJ) qui anime la soirée comme dans les bars ou boîtes de nuit. Au niveau de la boisson, sont servies les boissons industrielles, notamment, les différentes types de bière, le vin, la liqueur. Certaines sociétés de fabrication de boisson prennent en compte ces maquis dans le cadre de leurs activités et n’hésitent pas à signer des contrats avec eux pour la livraison régulière de boisson. De véritables plans de conquête de ces maquis sont élaborés par les entreprises de production de boisson. Toujours au niveau des nouveaux maquis, certains sont créés autour de la culture de certains groupes ethniques. A titre d’illustration, les maquis « au baoulé » ou les « akyé » sont des maquis où on ne joue que la musique des artistes d’origine baoulé ou akyé. Ces maquis deviennent de ce fait, des lieux d’échanges, de rencontres et surtout de retrouvailles pour les personnes issues de ces groupes ethniques.
Au départ, les maquis étaient essentiellement dans les communes dites populaires, notamment, à yopougon et à abobo. On les retrouvait surtout dans les sous quartiers. Les prix des mets proposés dans ces endroits permettent aux petites bourses de se nourrir. Avec 300 CFA, il est possible de s’offrir un plat de riz ou de foutou. Les nouveaux types de maquis existent dans toutes les communes. Les communes comme cocody, marcori connaissent aussi le bouillonnement des maquis. A marcori, l’espace « mille maquis » reste prisé malgré la construction du pont Henri Konan BEDIE qui le rend moins visible. Même à l’intérieur du pays, les nouveaux types de maquis se sont imposés. Mais, la part belle revient à abobo et surtout à yopougon. Dans cette commune, les maquis se créent régulièrement. Il existe même des maquis dans les sous quartiers résidentiels. Les sous quartiers « Maroc » et « ananeraie » qui sont conçus pour le repos subissent les bruits souvent assourdissants des maquis. Selon certaines personnes, il y a à yopougon autant de maquis qu’il y a d’habitations, ceci pour mettre en évidence le nombre important de maquis dans cette commune.
Les maquis connaissent du succès au-delà des frontières ivoiriennes. Le Burkina-Faso, le Bénin, le Togo, le Mali, etc… ont développé les maquis et organisent des évènements autour de ces espaces. Dans ces pays comme en Côte d’Ivoire, les maquis ne sont pas que dans les capitales, ils en existent les villes de l’intérieur du pays.
Lieu de restauration typique de l’Afrique de l’Ouest, les maquis sont appréciés non seulement pour la bonne cuisine à bon prix, mais aussi pour l’ambiance unique qui y règne. Pour ce faire, le choix de l’emplacement est déterminant. Celui-ci se porte généralement sur les quartiers animés. Si vous avez l’opportunité d’installer votre maquis à Yopougon, ne craignez pas la concurrence. Au contraire, il faut être là où le client se rend quand il a envie d’aller dans un maquis. En dehors de l’animation rurale, misez sur les appareils de sonorisation de qualité pour offrir à vos clients une animation musicale à tout moment. Ce n’est pas sans raison qu’Abidjan est surnommée capitale de la joie.
Pour ce qui est du mobilier, misez sur le confort et l’aspect pratique. Le maquis doit rester fonctionnel de jour comme de nuit. Vous devez donc choisir des éléments qui s’entretiennent facilement et qui sont solides. Dans votre liste de matériel pour ouvrir un maquis, pensez à tout ce qui est nécessaire pour confectionner les plats types du maquis. Autant, le secteur de la restauration nécessite de l’innovation, autant les adeptes du maquis sont attachés aux plats typiques qu’on y sert. Matériel de cuisine, four, grill, réfrigérateur… prenez le temps de lister tous les besoins. Vous pourrez ainsi aisément dégager un budget pour ouvrir un maquis à Abidjan. À noter que le coût de votre projet varie en fonction de l’emplacement et de la capacité d’accueil de votre maquis.
Pour ce qui est des boissons, la plupart des maquis proposent diverses boissons alcoolisées et non alcoolisées. À ce propos, n’hésitez pas à prendre connaissance auprès de la municipalité des éventuelles démarches administratives requises pour l’ouverture de votre maquis. Même si l’offre est déjà très diversifiée dans la capitale ivoirienne, il est toujours possible de développer une clientèle assidue de ce concept de restauration. Maintenant que vous savez comment ouvrir un maquis à Abidjan, il ne vous reste plus qu’à vous lancer.
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