En Côte d'Ivoire, les biens immobiliers sont détenus soit par des particuliers, soit par l'Etat ivoirien lui-même.
Les particuliers peuvent s'offrir leur logement en utilisant leurs fonds propres et des fonds issus de l'obtention d'un prêt bancaire. Après avoir signé l'acte de vente du bien chez un notaire , celui-ci revient au particulier qui en est le propriétaire jusqu'à ce qu'il décide à son tour de le vendre.
Les biens immobiliers peuvent également appartenir à l'Etat auquel cas ils font soit partie du domaine privé de ce dernier soit de son domaine public. Les biens immobiliers bâtis comme les bâtiments administratifs par exemple et les terrains non bâtis qui sont destinés à la construction de lotissements sont les composants du domaine privé de l'Etat, tandis que les biens immobiliers destinés à l'usage du public font partie de son domaine public.
La Côte d'Ivoire dispose en premier lieu de biens immobiliers de moyen et de haut standing. Il s'agit d'appartements et de villas anciennes agréables au confort reconnu. Ils sont souvent situés dans des quartiers résidentiels hauts de gamme où sont logées les classes supérieures ivoiriennes dont font partie les fonctionnaires, les cadres supérieurs ou encore les membres du corps diplomatique mais aussi les expatriés étrangers. Si les résidences individuelles sont nombreuses dans ces quartiers et occupent les plus beaux lieux des grandes villes ivoiriennes, l'Etat a également voulu y construire des demeures plus modestes afin de loger une population variée.
Les biens immobiliers de moyen standing ont quant à eux été créés en raison du développement d'une population de classe moyenne qui aspirait de plus en plus à se loger dans des biens de bonne facture. Ces biens s'inspirent largement des biens hauts de gamme.
En Côte d’Ivoire, on retrouve également des biens immobiliers dits "économiques". Ces biens immobiliers relativement modernes sont composés d'habitations individuelles à un ou deux étages (maisons, villas…), de logements mitoyens construits en bande et d'immeubles collectifs composés de studios, de duplex ou d’appartements de plus grande envergure. Ils sont construits et gérés par des promoteurs privés ou publics dont font partie différentes sociétés immobilières de l'Etat ivoirien dont SICOGI et SOGEFIHA.
Ces logements économiques et sociaux sont situés principalement dans les grandes villes du pays et ont été créés par l'Etat pour loger la population ivoirienne. Ces biens immobiliers attirent ainsi principalement une population peu aisée. Certains, anciens, ont mal supporté le poids des années alors que d'autres plus récents sont bien moins précaires.
On retrouve dans cette catégorie des biens immobiliers d'une qualité beaucoup plus hasardeuse que les catégories de biens précitées. Il s'agit alors de logements évolutifs, ceux-ci étant appelés ainsi car ils sont amenés à évoluer verticalement et horizontalement afin d'aboutir à terme à des biens au volume conséquent. Ces biens immobiliers dits "évolutifs" sont construits de façon à ce que l'ensemble de ceux-ci donnent sur une cour centrale commune. Ces constructions permettent une vie en communauté entre locataires et propriétaires qui sont à l’origine d’une véritable insalubrité inquiétante. Elles constituent le type d'habitat populaire le plus ancien en Côte d'Ivoire.
Les bidonvilles font également partie de cette catégorie. Ce type d'habitat spontané ne répond à aucune règle d'urbanisme connue. Il ne dispose en effet d'aucun système d'assainissement ou de systèmes urbains modernes. Les bidonvilles et leurs habitations si particulières ne se retrouvent généralement qu'à la périphérie des grandes villes comme Abidjan, la capitale de Côte d'Ivoire. On y retrouve des logements en tôle et en bois. Ils sont généralement habités par une population rurale venue vivre dans une grande ville et par les ivoiriens les plus pauvres du pays.
En zone rurale, les principaux biens immobiliers que l'on retrouve sont les terres.
Toute personne propriétaire de terres en Côte d'Ivoire a l'assurance de pouvoir les léguer à ses héritiers lors de son décès et de pouvoir y faire tous les travaux qu'elle jugera nécessaire afin de les rendre les plus rentables possibles.
Grâce au développement de l'électrification en milieu rural, les petits villages ivoiriens ont vu la présence de biens immobiliers croître. Si auparavant on y retrouvait beaucoup de biens immobiliers traditionnels, on observe désormais de plus en plus de biens immobiliers modernes disposant d'un équipement sanitaire adéquat. Néanmoins, de nombreuses habitations traditionnelles subsistent dans les campagnes ivoiriennes, habitations qui sont souvent construites de façon illégale par les populations les plus pauvres.