En Côte d’Ivoire, le marché immobilier est relativement problématique dans la mesure où la demande de logements est très largement supérieure à l’offre. Tous les Ivoiriens sont à la recherche d’un logement décent dans lequel ils pourront abriter leur famille, mais ces derniers ne sont malheureusement pas assez nombreux. Avec la crise de 2002, cette situation a pris plus d’ampleur encore, les acquéreurs et les promoteurs n’ayant que très peu investi par crainte de l’avenir.
Quant au prix de l’immobilier, il a fortement augmenté depuis les années 2000. A Abidjan par exemple, un studio peut être loué de 100.000 à 150.000 Francs CFA par mois en plus de sept mois de caution payés à l’entrée dans ce logement.
Aujourd’hui, le marché immobilier Ivoirien se porte un peu mieux et les investissements repartent à la hausse.
C’est surtout la construction de nombreux logements sociaux qui est envisagée et qui a même déjà débuté. Des groupes tels que le groupe américain African Business Developpment Inc (ABC Inc) et le groupe français-canadien BICP (Banking international corporation partners group) sont ainsi entrés sur le marché immobilier de la Côte d’Ivoire afin de produire des logements sociaux, les besoins étant réels dans ce pays. Cette politique de construction de logements sociaux concerne l’ensemble des villes de Côte d’Ivoire. Très demandé, ce type de logements est une véritable mine d’or pour les entreprises du secteur immobilier, mais aussi pour les professionnels du milieu comme les géomètres, les urbanistes, les promoteurs et les architectes entre autres.
Le marché immobilier en Côte d’Ivoire est essentiellement fait de résidences neuves, les biens immobiliers anciens n’attirant pas la population ivoirienne. La demande est également très forte tant pour les logements sociaux que pour les biens immobiliers hauts de gamme. Le pays offre désormais de véritables opportunités d’investissement, que ce soit concernant l’achat d’un bien pour y habiter ou pour le louer.
Tout acquéreur Ivoirien peut ainsi s’offrir une maison, une villa ou un appartement pour y vivre, un terrain pour y construire son futur domicile, un immeuble dans le but de louer des logements ou encore un local commercial pour y installer son affaire.
Concernant les maisons, il s’agit principalement de biens immobiliers de deux, trois ou quatre pièces, leurs prix d’achat variant entre 5 et 10 millions de francs CFA pour les logements sociaux et entre 10 et 15 millions pour les logements économiques. Des maisons et des appartements sont en vente mais malheureusement en nombre trop réduit.
Les terrains à bâtir sont quant à eux nombreux sur le marché. Ces biens immobiliers sont encore trop peu exploités, les ivoiriens n’osant pas en acheter par crainte de l’arnaque et préférant passer par la promotion immobilière pour acheter de façon plus sécurisée.
La première façon de vendre un bien immobilier est de faire appel à une agence immobilière. Constituées de véritables professionnels de l’immobilier, les agences immobilières s’occupent de trouver un acquéreur pour le bien immobilier qui leur est confié et font ensuite l’intermédiaire entre l’acquéreur et le vendeur qu’elles mettent en contact.
L’agent immobilier connait parfaitement le marché immobilier local mais aussi la fiscalité et la règlementation applicable à cette matière.
Pour vendre un bien immobilier, le professionnel utilise :
Il est possible également de vendre son bien soi-même, sans intermédiaire. On peut ainsi faire publier une annonce correctement rédigée dans un journal, celle-ci étant alors vue par une population très diversifiée mais principalement locale. L’utilisation de plateformes web comme immo.ci, immoci.com ou afribaba.ci est idéale pour vendre soi-même son bien immobilier. Ces sites internet proposent la mise en ligne de petites annonces triées en fonction des régions et des villes choisies.
Si afribaba.ci est un site plus généraliste qui propose la vente et l'achat de tous types de biens, immo.ci et immoci.com sont spécialisés dans l'immobilier. Il est ainsi possible de mettre en vente, d'acheter ou encore de louer divers biens immobilier comme une maison ou un appartement. Cette technique permet à son bien immobilier d’être vu par un maximum de personnes dans tout le pays et pas seulement à proximité du lieu de situation du bien. Une annonce publiée sur internet peut également intéresser des étrangers qui aimeraient habiter en Côte d’Ivoire ou simplement y investir.
Plus d'une centaine d'agences immobilieres ivoiriennes sont agréées par les services du Ministre de la Construction, du logement de l'assainissement et de l'urbanisme.
On retrouve ainsi des agences immobilières comme AICI, la SICOGI, LES LAURIERS et KALIMBA.
Créé en 1961, AICI propose des services de vente , de location, de gestion locative, de syndic de copropriété, de conseil immobilier, de rénovation et de promotion. Ce groupe immobilier possède de nombreuses agences en France et en Afrique.
SICOGI est une société ivoirienne de construction et de gestion immobiliere crée en 1962 par la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, ce pays la possède à 80%, le reste étant détenu par des privés. L’agence SICOGI prend en charge aussi bien la promotion immobilière (achat ou location) et la gestion patrimoniale que l’aménagement des terrains.
LES LAURIERS est une SARL qui a été fondée en 1988 et qui se base sur des valeurs comme la confiance, l’innovation ou encore la perfection des détails. Elle gère la construction et la promotion immobilière de maison individuelle, de duplex ou encore d’appartements.
Quant à l’agence KALIMBA, elle a été créée en 1995 et propose depuis des biens à la vente et à la location.
Ces quatre agences immobilières ont chacune des locaux où il est possible de rencontrer des professionnels de l'immobilier mais aussi des sites internet sur lesquels sont publiés les biens en vente du moment.
La Côte d’Ivoire abrite d'autres agences immobilières comme Klé Immobilier, Immo Afrik, PromoGim Côte d'Ivoire, Semi Immobilier ou encore Kama'Agency.
Ces fausses agences immobilières appâtent leurs clients en leur proposant le bien rêvé, puis leur soutirent une caution égale à cinq fois minimum le montant du loyer pour un bien qui ne correspond en fait pas du tout à leurs souhaits, qui est déjà loué ou qui n’est en fait même pas à louer. Ces agences ne s'occupent généralement que de la location de biens immobiliers.
Les arnaques sont nombreuses dans le domaine immobilier en Côte d’Ivoire. Y sont notamment confrontés les clients qui sont pressés d’acheter un bien, proies idéales d’agents immobiliers peu scrupuleux. Des agences indépendantes sont ainsi susceptibles de faire payer des sommes astronomiques à leurs clients, cela passant par l’ouverture d’un dossier (entre 5000 et 10.000 Francs CFA selon le lieu et le type de bien) sans quoi aucune visite n’est effectuée, par le paiement d’une somme à chaque visite et des frais de déplacements, tout cela pour finalement visiter des biens qui ne conviennent pas à leurs attentes.
Ce vrai fléau a poussé le gouvernement à s’investir dans la protection des promoteurs et des acquéreurs lors d’un achat immobilier par le biais de lois.
Il faut ainsi rencontrer son interlocuteur, garder toutes les traces de transactions et d’échanges écrits, vérifier que le vendeur est bien le propriétaire du bien et dans la mesure du possible visiter le bien et ne pas l’acheter à distance sur de simples photos.
Pour acheter un bien immobilier en Côte d’Ivoire, il faut se rendre dans une agence immobilière et y remplir des formulaires d’engagement. Celle-ci demandera également à l’acquéreur de verser un apport initial. Là encore, attention à bien vérifier la crédibilité et la légalité de l’agence immobilière en question.
Lors de la vente, la présence d’un notaire assermenté est essentielle afin d’assurer sa protection juridique ( Liste des notaires de Cote d'Ivoire ici ). C’est lui qui pourra vérifier, de façon légale et certaine, si le bien immobilier vendu appartient bien au vendeur. Il vérifiera ainsi qu’il est en possession d’un titre de propriété.
Le paiement du bien doit se faire devant notaire, qu’il soit effectué cash ou par tempérament, c’est-à-dire de façon échelonnée. Les frais de dossiers et les honoraires du notaire doivent également lui être réglés.