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Automobile et motocyclette en Côte d’Ivoire : un virage attendu vers le neuf

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Automobile et motocyclette en Côte d’Ivoire : un virage attendu vers le neuf
En Côte d’Ivoire, le secteur de l’automobile et de la motocyclette reste l’un des plus sensibles aux pressions économiques et sociales. Avec un parc Auto / Moto dont l’âge moyenne est de 20 ans et chiffré à environ 398 .000 véhicules avec seulement que 20% de véhicules neufs, ce secteur a traversé bien des périples. Mais juste après la dernière crise qu’a connue le pays, le marché ivoirien de l’automobile et des motos neufs s’est très vite repositionné.

Historique du développement des transports en Côte d’Ivoire

Le transport en Côte d'Ivoire est un domaine où le pays s'est illustré. Les infrastructures de transports sont largement plus développées que dans les autres pays de l’Afrique de l'Ouest.
Dès son accession à l'indépendance, la Côte d'Ivoire met l'accent sur le développement et la modernisation des transports, tant en ce qui concerne le déplacement des personnes que le transit des marchandises. D'importantes infrastructures sont donc construites, dans les secteurs du transport routier, du transport ferroviaire, du transport maritime et du transport aérien.

Pour le transport routier, jusqu’au début des années 2000, le réseau routier total de la Côte d’Ivoire s'étend sur 85 000 km, dont 75 500 km de routes en terre, 6 500 km de routes bitumées, et 224 km d'autoroutes. Il sert au trafic national et international avec les pays voisins (wikipedia.org/wiki/Transport_en_Côte_d'Ivoire). Plus de 80 % du réseau routier ivoirien est âgé de plus de 20 ans et usé en conséquence.

Le réseau ferroviaire est long de 1 260 km et relie le pays au Burkina Faso et au Niger. Une voie ferrée, longue de 1 156 km, relie Abidjan à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Construite pendant la période coloniale par la régie Abidjan-Niger (RAN), elle a permis le désenclavement de l'ex-Haute-Volta (Burkina Faso), du Niger et du Mali (http://www.infrastructures.gouv.ci/principal.php?page=7).

La construction de deux ports sur sa façade maritime a contribué au développement du transport maritime en Côte d’Ivoire ; il s'agit du port autonome d’Abidjan, qualifié de « poumon de l’économie ivoirienne », et de celui de San-Pedro. Le port autonome d'Abidjan est classé au premier rang de l’Afrique de l'Ouest et au deuxième en Afrique, après le port de Durban en Afrique du Sud.

La Côte d’Ivoire possède trois aéroports internationaux, situés à Abidjan, Yamoussoukro et Bouaké. Quatorze autres villes du pays possèdent des aéroports régionaux dont les principaux sont ceux de Daloa, Korhogo, Man, Odienné et San-Pedro. Il existe également vingt-sept aérodromes. Tous les aéroports sont gérés par un établissement public, l’Anam (Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie), à l’exclusion des activités exercées par l’Asecna (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar).

Les concessionnaires présents sur le territoire

Depuis des années, ce sont les mêmes concessionnaires qui dominent le marché de l’automobile en Côte d’Ivoire. Ils ont établi des bases solides pour mieux imposer leurs marques et afficher leur leadership. A la fin de l’année 2013, CFAO Motors s’est retrouvé en tête de liste des ventes avec 2 462 véhicules, occupant ainsi plus de 30% du marché local. Son challenger direct reste Africauto avec 1 972 véhicules au compteur, représentant 24% du potentiel national. Ce sont les deux principaux animateurs du marché intérieur de l’automobile. Sur deux années consécutives, CFAO Motors conserve donc la première place en matière de ventes de véhicules neufs en Côte d’Ivoire. En 2012, ce sont 2 705 véhicules que ce concessionnaire a placés, occupant 32% du marché ivoirien de l’automobile. Derrière lui, Tractafric Motors (devenu Africauto) avait 2 024 véhicules à son actif, soit 24% du marché. (www.automobile.ci)

Hormis ces deux ténors, quatre autres acteurs apportent une contribution, et non des moindres. Il s’agit de Socida, qui a vendu 959 véhicules en une année (12% de parts de marché), ATC Comafrique, avec 899 véhicules (11%), Setaci, 605 véhicules (7%), et Rimco Motors, 496 véhicules (6%).
A l’analyse, on note que le secteur de l’automobile, boosté par la concurrence, est en plein essor dans cet environnement de relance économique. En perspective, les professionnels de l’automobile veulent continuer à afficher leur optimisme pour atteindre leur objectif de 9 000 véhicules vendus en 2015.

Le système de vente des concessionnaires

Avec la montée des ventes des voitures d’occasion, les concessionnaires doivent affûter leurs armes. Pour se faire, elles ont mis sur pied plusieurs systèmes de vente. Avec l’accord des banques, elle n’hésite pas à vendre à crédit. Cette méthode de vente permet à l’ivoirien moyen de posséder une voiture ou une moto neuve. De plus, elles proposent un service après vente que les vendeurs de véhicules d’occasion ne peuvent fournir et garantie en cas de mauvaise confection du véhicule.

Les marques de voitures les plus appréciées

Au niveau du neuf, le marché ivoirien de l’automobile est aujourd’hui dominé par les constructeurs asiatiques. Les marques japonaises, Toyota en tête, et coréennes ont opéré une percée fulgurante ces dernières années et représentent 65 % du marché contre 33 % pour celles européennes, en perte de vitesse malgré le bon accueil fait à la Dacia Logan de Renault. Mais, sur un marché ivoirien qui s’est envolé de 27,3 % en 2008, deux outsiders chinois pointent le bout de leur calandre. Peu présentes il y a encore trois ans, les voitures chinoises se sont installées dans le paysage avec l’introduction en 2008 des gammes GWPeri du constructeur Great Wall Motor, distribuées par le concessionnaire Rimco Motors.

En Cote d’Ivoire, le succès est au rendez-vous pour ces modèles low cost, conçus à partir de la technologie japonaise, et en dépit de la rude concurrence des importateurs de véhicules d’occasion. Rimco Motors a réussi à écouler plus de 300 voitures de la marque au cours des neuf premiers mois de l’année 2014.

Notre succès est dû à la fiabilité et à la sécurité de nos voitures, nous avons réussi à casser l’image de mauvaise qualité attribuée aux produits "made in China".
Nous visons une progression de 10 % de nos ventes cette année
Ali Jaber, directeur commercial chez Rimco Motors

Forte de ce succès, l’entreprise envisage d’ouvrir des succursales à Bouaké et à San Pedro.

Les marques de motos favorites des ivoiriens

La vente de moto en Côte d’Ivoire est troublée par les motos de contrefaçon. En effet, alors que selon la Sitca (www.sitca.ci), 10 000 immatriculations de deux roues ont été enregistrées en 2012, selon une source du service de la direction des douanes, un rapport interne révélerait que rien que pour cette même année, plus de 25 000 motos contrefaites et ne répondant à aucune norme sécuritaire et environnementale seraient rentrées illégalement en Côte d'Ivoire, notamment depuis les frontières guinéennes et ghanéennes. Ces dernières sont vendues dans des boutiques qui ont pignon sur rue à Abidjan et à l’intérieur du pays (Bouaké, Daloa, San Pédro et Yamoussoukro).
Mais loin de ce tableau sombre, La marque Yamaha se classe premier en terme de ventes. Honda, suivi de Suziki tiennent la course.