01 BP 2700
Cotonou - Bénin
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Dans un pays où les usages et besoins en termes de finances changent, notamment à la faveur du numérique, les banques traditionnelles, dites banques primaires ou commerciales, étant jusque-là incontournables voient désormais leur hégémonie s’effriter au profit de nouveaux acteurs que l’on n’attendait pas forcément. Il s’agit entre autres des fonds de microfinance eux-mêmes désormais menacés par de nouvelles solutions numériques beaucoup plus proche des besoins d’usages actuels. Quels sont ses usages qui menacent les banques qui tentent constamment de s’améliorer ? Faut-il s’en inquiéter ?
Pour une bonne compréhension du sujet, il nous faut faire en premier lieu un tour rapide des différents types d’établissements bancaires actuellement actifs au Bénin, notamment dans la capitale économique, Cotonou.
Le Bénin compte actuellement trois principaux types d’établissements bancaires.
Ils dépendent du ministère des Finances et dont les activités sont étroitement liées à celles du Trésor Public. Il s’agit des Recettes-Perception au niveau communal, coiffées par les Recettes des Finances au niveau départemental, toutes sous l’autorité du ministère des Finances. Leurs activités consistent principalement à exécuter les paiements dus par l’État aux fonctionnaires et aux entreprises ayant répondu à des appels d’offres. Leurs rentrées d’argent se font principalement via les recettes perçues par l’État et les emprunts obligataires.
(ou établissements bancaires primaires) qui nous intéressent particulièrement. Elles offrent des services d’épargne et de crédit sous diverses formes. Leurs activités au Bénin sont supervisées et régulées par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui se charge de l’émission de la monnaie ainsi que de la sécurité et la stabilité financière, dont celle des prix. 12 banques sont actuellement autorisées au Bénin parmi lesquelles figurent ECOBANK, Coris Bank, la Banque Atlantique...
Ils proposent des services de microfinances pour les particuliers n’ayant ni les moyens ni la volonté de recourir aux banques pour obtenir des crédits pouvant leur permettre de démarrer des activités génératrices de revenus ou de petits projets. On peut citer entre autres, la CLCAM, FinaDev, Alidé...
De ces 3 types d’établissements bancaires, seules les banques disposent de moins de zones de couvertures. Les institutions financières étatiques et les structures de microfinance couvrent largement plus les zones rurales du Bénin que les banques primaires essentiellement établies à Cotonou, la capitale économique.
Une diversité d’établissements bancaires suppose une diversité des services offerts. Ces services peuvent être classés en deux catégories selon leurs destinataires.
Les banques, pour les particuliers, sont souvent synonymes de prêts scolaires, de crédit à la consommation, de dépôts et retraits d’argent sur leurs comptes courant et épargne, la domiciliation des salaires pour les fonctionnaires et employés d’entreprises entre autres. Toujours du côté des particuliers, il est important de noter que la grande partie des Béninois, même résident dans les villes, ont peu d’accès aux banques primaires pour diverses raisons. Ils se sentent plus proches des structures de microfinance qui proposent des programmes de tontines qui remplacent valablement auprès d’eux l’ouverture de comptes bancaires.
Du côté des entreprises, c’est une toute autre réalité. Leurs besoins les redirigent davantage vers les banques pour la contraction d’importants crédits destinés à financer leurs projets et à développer leurs activités et à la constitution de fonds de roulement entre autres. Selon leurs tailles, les entreprises recourent également aux banques pour effectuer des transactions bancaires avec leurs partenaires et fournisseurs. Ces partenaires pouvant se retrouver à l’étranger, il est bien entendu dans l’intérêt des entreprises de se doter de moyens leur permettant de traiter avec ces derniers où qu’ils soient, profitant ainsi du réseau des banques et des paiements par internet grâces aux cartes bancaires. Autant de flexibilités offertes seulement avec les établissements bancaires primaires.
Les facteurs qui induisent les préférences de certaines banques par rapport à d’autres chez les Béninois sont divers et propres à chaque individu. Cependant, on peut mentionner les taux forfaitaires pratiqués, la volonté de diversifier les lieux de domiciliation d’épargnes, la proximité géographique, la taxation des services offerts (ouverture de compte, taux pour les crédits, etc). Les tarifs moindres créent certaines une proximité avec les clients, favorisant ainsi l’adoption de certaines banques par rapport à d’autres.
Il faut également considérer la simplicité des mécanismes entourant les services offerts tels que la rapidité et la qualité du service client. En l’absence de sondage récent, il est difficile d’établir un ordre de préférence strict. Cependant, on peut estimer que les banques suivantes, à savoir ECOBANK, UBA, La BOA, et Diamond Bank, devenu NSIA Bank font partie des plus fréquentées.